Le samedi 30 novembre 2024, la chambre criminelle de la Cour d’appel de Tunis a rejeté la demande de libération de l’ancien candidat à la présidentielle Ayachi Zammel, ainsi que de Siwar Al-Barqawi, membre de sa campagne et trésorier du Mouvement Azimoun. Le tribunal a également décidé de reporter l’examen de l’affaire à une date ultérieure.
Détails de l’affaire
Ayachi Zammel fait face à des jugements rendus contre lui pour des accusations de falsification de parrainages pour sa candidature aux élections présidentielles, y compris une peine de trois ans de prison prononcée par le Tribunal de première instance de Tunis 2. Siwar Al-Barqawi, membre de sa campagne, a également été condamné pour les mêmes accusations liées aux parrainages.
Zammel a fait appel de la décision rendue à son encontre, et l’affaire a été portée devant la Cour d’appel, qui a décidé hier, vendredi, de reporter son jugement tout en maintenant les accusés en détention.
Commentaire de l’Observatoire “Liberté pour la Tunisie”
L’Observatoire “Liberté pour la Tunisie” exprime sa profonde préoccupation face à la détention prolongée d’Ayachi Zammel et de ses collègues dans des affaires liées aux élections présidentielles. L’Observatoire estime que cette affaire soulève de graves questions concernant les normes d’un procès équitable et l’indépendance de la justice en Tunisie, notamment dans le climat politique actuel marqué par une augmentation des ciblages d’anciens candidats aux élections et d’opposants politiques.
L’Observatoire appelle les autorités à respecter les garanties d’un procès équitable et à ouvrir une enquête transparente sur les allégations relatives aux parrainages, tout en veillant à ce que la justice ne soit pas utilisée comme un outil pour régler des comptes politiques ou restreindre les libertés démocratiques.