Le mardi 26 novembre 2024, la chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis a rejeté la demande de mise en liberté sous caution de l’ancien premier président de la Cour de cassation, Tayeb Rached, et a reporté l’examen de son affaire au mois de décembre prochain.
Les accusations portées contre Tayeb Rached concernent des soupçons de corruption financière et administrative durant son mandat en tant que premier président de la Cour de cassation. Dans ce contexte, la Chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de corruption financière auprès de la Cour d’appel de Tunis a décidé de rejeter la demande de classement sans suite pour insuffisance de preuves dans l’affaire relative à la formation d’un accord illégitime et à la corruption.
L’équipe de défense de Tayeb Rached a insisté sur le fait que leur client nie toutes les accusations portées contre lui, soulignant que les mesures prises à son encontre contreviennent aux procédures légales les plus élémentaires. Ils ont ajouté que leur client coopère pleinement avec les enquêteurs pour prouver son innocence.
Il convient de noter que Tayeb Rached a été démis de ses fonctions de président de la Cour de cassation dans le cadre de la campagne anti-corruption lancée par les autorités tunisiennes.
L’Observatoire Liberté pour la Tunisie exprime son inquiétude face à la détention prolongée de Tayeb Rached et au report de l’examen de son affaire. Il souligne l’importance de respecter les droits à un procès équitable dans des délais raisonnables et de garantir que les mesures judiciaires ne soient pas utilisées comme outils de pression politique ou de représailles.