Le lundi 18 novembre, le premier juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis a émis un mandat de dépôt contre l’homme d’affaires Ali Ghadamsi, dans une nouvelle affaire ajoutée au dossier “Instalingo”. Ghadamsi, actif dans le secteur du textile et du commerce, est également soumis à six décisions d’interdiction de voyage émises par le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Sousse 1, décisions confirmées par la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Sousse.
Ghadamsi, connu pour son activité dans le secteur du textile et du commerce, avait attiré l’attention en mai 2020 en faisant don de cinq véhicules à un service relevant d’un ministère souverain. Cependant, les affaires s’accumulent contre lui, et il est poursuivi, aux côtés de l’ancien directeur général des services spéciaux, Lazhar Longo, dans des dossiers de nature financière. Bien que ces accusations soient formulées dans le cadre du discours anti-corruption, la multiplicité des affaires et des mesures prises contre des hommes d’affaires soulève des doutes quant à l’indépendance de la justice et aux garanties d’un procès équitable.
L’Observatoire Liberté pour la Tunisie estime que de telles poursuites, bien qu’annoncées dans le cadre de la lutte contre la corruption, nécessitent davantage de transparence et le respect des garanties légales.
L’Observatoire appelle à ce que ces affaires soient examinées dans le cadre de procédures garantissant un procès équitable, tout en évitant l’utilisation de la justice pour cibler des hommes d’affaires ou régler des comptes politiques.