La Chambre Criminelle de la Cour d’Appel de Tunis a confirmé le jugement initial condamnant l’ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali Laroui, à six ans de prison dans une affaire liée au blanchiment d’argent et à l’abus de fonction.
Détail des peines prononcées :
- La condamnation initiale de Mohamed Ali Laroui à six ans de prison a été confirmée.
- La condamnation initiale de l’officier révoqué à trois ans de prison a été confirmée.
- La condamnation initiale du frère de Mohamed Ali Laroui à deux ans de prison a été confirmée.
Contexte de l’affaire
Mohamed Ali Laroui et trois autres accusés, dont son frère, ont été déférés devant la Chambre Criminelle pour être jugés pour des soupçons de blanchiment d’argent en bande organisée, d’exploitation des privilèges liés à leurs fonctions professionnelles et à leur position sociale, ainsi que de détournement de biens d’autrui sous la menace.
L’affaire trouve son origine dans des enquêtes ayant révélé des soupçons selon lesquels Laroui aurait exploité son influence durant sa fonction au ministère de l’Intérieur, ainsi que ses liens avec des réseaux financiers douteux. Ces éléments ont conduit le Parquet à ouvrir une vaste enquête sur cette affaire.
Position de l’Observatoire pour la Liberté en Tunisie
L’Observatoire pour la Liberté en Tunisie exprime ses inquiétudes quant au risque que certaines poursuites judiciaires en Tunisie soient politiquement motivées ou sélectives, et appelle à :
- Garantir l’indépendance de la Justice et empêcher son instrumentalisation à des fins de règlements de comptes politiques ou sélectifs.
- Respecter les normes d’un procès équitable dans toutes les affaires, en veillant à ce que les procédures de lutte contre la corruption ne soient pas utilisées pour cibler certaines personnes de manière discriminatoire.
- Préserver les droits de la défense et les garanties d’un procès équitable, conformément aux normes internationales.