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Deterioration of Abir Moussi’s health and her transfer to Nabeul Hospital amidst a blackout by the authorities

Tunis, February 17, 2025 – Lawyers Nafi Laribi and Naoufel Bouden, members of the defense team of the leader of the Free Constitutional Party, Abir Moussi, confirmed that she was transferred yesterday, Sunday, from Manouba Prison to Taher Maamouri University Hospital in Nabeul, after her health condition deteriorated due to the hunger strike she has been on for six days. The two lawyers reported that her transfer took place under tight security and amid an official blackout regarding her health condition.

Hunger strike in protest against humiliating treatment

Abir Moussi has been on a brutal hunger strike since Wednesday, January 12, 2025, in protest against the humiliating treatment she was subjected to inside the detention prison in Manouba, according to statements by her defense team during a press conference held on the same date.

The defense team stated that Abir Moussi was arbitrarily referred to the disciplinary board in Manouba prison, in a clear violation of disciplinary procedures and the right to defense, without having committed any violation that warranted this referral.

Moussi expressed her rejection of these charges, stressing that she faces a direct threat to her life and physical safety. The defense team added that her detention conditions are inhumane, as she lives in an environment that lacks the minimum requirements for safety and health, which she described as “a harsh experience inside prison”.

A sudden transfer raising questions

Abir Moussi was transferred on the afternoon of Sunday, February 16, 2025, using a prison service vehicle, amid heavy security guards, to a hospital in the governorate of Nabeul, while the Greater Tunis area has hospitals that are equipped to receive critical cases, which raises doubts about the authorities’ intention to continue to restrict her, despite her deteriorating health condition.

Clear violation of the prisoner’s right to report his health condition

According to Article 76 of Order No. 1876 of 1988 dated November 4, 1988, the prison administration must inform the prisoner’s family or the person he designates upon his admission to prison, as well as in the event of any health emergency. The aforementioned article stipulates that:

“The prison administration must inform the prisoner’s family as soon as he is admitted, according to the prison’s capabilities. Each prisoner must also provide, upon admission to prison, the name and address of the person who can be contacted in the event of any emergency.”

Accordingly, the failure to inform Abir Moussi’s family or her defense team of her transfer to the hospital constitutes a clear violation of this legal text, and a flagrant violation of prisoners’ rights that guarantee them contact with their families in such critical circumstances.

Defense team’s comment and fears of blackout

Moussi’s defense team confirmed that her transfer took place under an official blackout, as no official statements were issued regarding her health condition, and her family or lawyers were not allowed to see the details of her condition inside the hospital.

In this context, lawyer Nafi Laribi called on the party’s supporters to continue sending messages to Abir Moussi to convince her to stop the strike, to preserve her safety.

Human rights concerns and calls for urgent intervention

The Freedom for Tunisia Observatory for expresses its deep concern about Abir Moussi’s health condition and the way the authorities are dealing with her case, considering that her continued detention without a fair trial, in addition to the blackout on her health condition, reflect a deterioration in respect for human rights standards.

The Observatory calls for:

Enabling the defense team and Moussi’s family to have the right to be informed about her health condition and communicate with her, in accordance with what is guaranteed by law.

Disclose the real reasons behind her transfer to Nabeul Hospital instead of Greater Tunis hospitals.

Ensuring the rights of political detainees to humane detention conditions in accordance with national laws and international standards.

Requiring the judicial and security authorities to immediately report any deterioration in the health of any prisoner and notify his family and lawyer of this, in respect of Tunisian law and the country’s human rights obligations.

The Freedom Observatory for Tunisia stresses that the authorities’ failure to respect their legal obligations to inform Abir Moussi’s family and her defense team of the deterioration of her health increases concerns about the targeting of political opponents.

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Pétition en ligne : Liberté pour les prisonniers d’opinion et les militants en Tunisie !

La Tunisie n’est plus l’exception arabe qui a inspiré le monde en 2011 avec une révolution héroïque qui a renversé le pouvoir de Zine El Abidine Ben Ali, qui a régné pendant près de 23 ans après avoir pris le pouvoir le 7 novembre 1987, lors d’un coup d’État contre Habib Bourguiba.

Dans une démarche similaire et peut-être plus dangereuse, dans la nuit du 25 juillet 2021, le président tunisien Kais Saied a réalisé un “coup d’État constitutionnel” conformément à son interprétation personnelle de l’article 80 de la Constitution révolutionnaire de 2014, annonçant qu’il avait pris une série de mesures exceptionnelles en raison du “danger imminent” qui menace la Tunisie, sans fournir de détails ni de raisons.

Conformément à ces mesures, Saied a limogé le gouvernement et le premier ministre Hichem Mechichi qui était présent au Conseil de sécurité nationale ce soir-là au palais de Carthage, et a affirmé avoir contacté le président du Parlement Rached Ghannouchi (chef du parti Ennahdha) pour le consulter conformément à ce qui est stipulé par la constitution, une affirmation que Ghannouchi a démenti puisque l’appel était général et ne comprenait rien au sujet des mesures exceptionnelles ou d’une quelconque consultation sur la question. Le président a suspendu le Parlement, puis l’a dissous en mars 2022, et ce, simplement quelques jours après avoir admis publiquement qu’il n’avait pas les capacités légales de ce faire, en réponse à une session plénière en ligne du Parlement lors de laquelle les députés ont abrogé les décrets publiés par Monsieur Saied depuis son coup d’État.

Non seulement Saied a cherché à contourner ses pouvoirs et les articles de la Constitution, qu’il a juré de protéger devant l’Assemblée des Représentants du Peuple, mais il a également démis de ses fonctions et modifié la composition du Conseil Supérieur de la Magistrature après avoir redéfini le pouvoir judiciaire comme une “fonction” plutôt que comme une autorité indépendante. Il a également remplacé les membres de l’Instance Supérieure pour l’Indépendance des Élections en vue du référendum qu’il a organisé pour voter sur une constitution qu’il a rédigée lui-même après avoir rejeté les propositions du comité de rédaction qu’il avait lui-même nommé. Des élections législatives ont ensuite été organisées en deux tours, pour lesquelles le taux de participation n’a pas dépassé 8 % du nombre total d’électeurs, la Commission électorale annonçant par la suite qu’il avait atteint 11 %, soit le taux de participation le plus faible en Tunisie et dans le monde.

Le 11 février, le régime du président Saied a lancé une campagne de protestation qui n’a pas cessé depuis, contre des dirigeants politiques, des personnalités des médias, des journalistes, des juges et des hauts fonctionnaires, pour des accusations de “complot contre la sécurité de l’État et d’acte offensant contre le président de la République”, en plus d’autres accusations qui ont été transmises au parquet militaire, ce qui amène à s’interroger sur l’implication de l’armée tunisienne dans les actions entreprises par Saied.

Les arrestations arbitraires ont été entachées de plusieurs vices de procédure, ce qui a suscité des critiques de la part d’organisations internationales et d’observatoires de premier plan dans le domaine des droits de l’homme. Les normes relatives à la durée et aux conditions de litige et de détention n’ont pas été respectées. Les poursuites et le harcèlement se sont parfois étendus aux familles des détenus, et aucune preuve, et dans de nombreux cas, aucune accusation, n’a été présentée contre eux.

En outre, les syndicats et les partis politiques continuent d’être soumis à un harcèlement et à des restrictions, constants. Monsieur Saied continue de cibler tous les “corps intermédiaires” en les accusant de “collaboration” ou de “trahison”. Les associations de la société civile ont également fait l’objet de poursuites, d’arrestations arbitraires et de privation de représentation, dans un contexte de violence croissante au sein de la société due à l’adoption par les autorités de discours et de rhétorique racistes et discriminatoires incitant aux luttes intestines et portant atteinte à la dignité humaine.

Compte tenu de ce qui précède, nous, soussignés, demandons ce qui suit :

  1. La libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques. Nous demandons également aux autorités tunisiennes de reconnaître les traités nationaux et internationaux relatifs aux droits de l’homme qu’elles ont ratifiés.
  2. Nous demandons aux autorités tunisiennes de cesser de démanteler la démocratie naissante et de mettre fin aux procès et aux poursuites inéquitables contre les opposants politiques au régime et contre toute personne qui le critique.
  3. Nous appelons tous les militants et observateurs à rejoindre le mouvement national pour le rétablissement de la démocratie et la fin du régime autoritaire qui a ramené la Tunisie au despotisme, à l’injustice et aux violations des droits et des libertés.