Le mercredi 13 novembre, la Chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis a prononcé une peine d’un an et demi de prison par contumace contre Imed Daimi, ancien candidat à la présidentielle et fondateur de l’Observatoire Raqaba (surveillance de la corruption). Cette décision fait suite à des accusations portées contre lui pour « avoir attribué de fausses informations à un fonctionnaire public sans fournir de preuves » et pour « injures envers autrui via les réseaux sociaux ».
Le procureur près le Tribunal de première instance avait renvoyé Daimi devant la Chambre criminelle sous caution, à la suite d’une plainte déposée contre lui par un fonctionnaire dans l’un des ministères.
Il convient de noter que tous les participants ou candidats à l’élection présidentielle (au cours de laquelle le président actuel Kais Saied a remporté plus de 90 % des voix), à l’exception d’un candidat proche du président Saied, font l’objet de poursuites pour diverses accusations ou purgent déjà des peines de prison. Cette tendance suscite des inquiétudes dans les milieux des droits de l’homme concernant l’exploitation du système judiciaire à des fins de règlement de comptes politiques et de restriction de la participation politique.