Les autorités tunisiennes ont renvoyé le dossier de l’ancien président Moncef Marzouki devant la justice spécialisée dans les affaires de terrorisme, où il fait face à vingt accusations, notamment l’incitation à des troubles internes, l’incitation à la violence et la diffusion de rumeurs. Moncef Marzouki a été informé de ce développement par son frère, Mokhles Marzouki, qui a été convoqué au poste de police de Kantaoui (gouvernorat de Sousse) pour lui remettre la notification officielle.
Il convient de noter que Moncef Marzouki avait auparavant été condamné par contumace à quatre ans de prison en décembre 2021 pour des accusations d’« atteinte à la sécurité extérieure de l’État ».
En février 2024, un tribunal tunisien a prononcé une autre peine par contumace de huit ans de prison pour des accusations liées à « l’atteinte à la sécurité de l’État et l’incitation à la violence».
Ces développements s’inscrivent dans le cadre d’une série de procédures judiciaires visant des figures politiques de l’opposition en Tunisie, suscitant des préoccupations quant au respect des droits de l’homme et des garanties d’un procès équitable.